Le règne animal
Les Monotrèmes
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Les monotrèmes (Monotremata) sont représentés par quatre espèces :
• l'ornithorynque (placée dans la famille des Ornithorhynchidae)
• trois espèces d'échidnés (dans la famille des Tachyglossidae).
Ils sont caractérisés par le fait d'être à la fois ovipares et mammifères.
Les monotrèmes offrent des caractères de spécialisation très remarquables, qui les placent nettement à l'écart des autres mammifères: la partie antérieure du crâne et de la mandibule est allongée en un rostre, gainé par un étui corné souple qui forme une sorte de bec; leur appareil dentaire est fortement régressé, au moins chez les formes modernes. Leur température interne n'est pas constante, mais légèrement variable. Toutefois, leur corps est recouvert de poils et leur peau renferme des glandes sébacées. Leur mandibule est de type mammalien, ainsi que les appareils respiratoire et circulatoire. Connus seulement en Australie, en Nouvelle-Guinée et en Tasmanie, ils renferment de nos jours deux familles, représentées par l'ornithorynque et les échidnés Tachyglossus et Zaglossus, que distinguent d'importantes particularités anatomiques et éthologiques.
Les monotrèmes sont les plus primitifs de tous les mammifères; ils possèdent un certain nombre de caractères archaïques. Leur squelette conserve des caractères de type reptilien: mode d'attache de la ceinture pectorale avec le thorax; conformation du membre antérieur, resté transversal à un humérus horizontal, ce qui leur donne une démarche mal assurée. Par ailleurs, le tractus urogénital et le tractus digestif débouchent dans un cloaque s'ouvrant à l'extérieur par un seul orifice, caractère qui est à l'origine de leur nom (mono-, «un seul», et trema , «orifice»). Ils pondent des œufs à coquille, couvés par la mère. Les femelles n'ont pas de tétines, les glandes lactéales étant réparties sur deux aires ventrales: le lait s'écoule entre les poils, que les jeunes sucent pour se nourrir.
Les monotrèmes ont cependant franchi, au niveau de la reproduction, une étape importante de l'évolution des mammifères: leurs œufs sont relativement pauvres en vitellus (substance nutritive) mais, après fécondation dans l'oviducte, ils s'entourent d'albumine, puis, dans l'utérus, d'une membrane kératinisée perméable au travers de laquelle passent des substances nutritives d'origine utérine. Cet apport de substances, venant de la mère, compense la réduction de vitellus: c'est le premier pas vers le développement intra-utérin de l'embryon, réalisé chez les marsupiaux et les placentaires.
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