Les animaux sauvages | Les petits mammifères | Le hérisson | L'écureuil | Le loir


Petits mammifères

Le hérisson d'Europe

Photographie P.Y Vaucher - Batraciens-reptiles.com


Nom scientifique : Erinaceus europaeus
Ordre : Insectivores
Famille : Erinaceidae



Description

Le hérisson est un mammifère insectivore dont la longueur varie de 225 à 275 mm. Les mâles sont plus grands que les femelles. À la naissance, il pèse de 22 à 25 gr. Les hérissons âgés d'un an pèsent généralement entre 450 et 680 gr ; les hérissons plus lourds sont généralement plus âgés, car les vieux hérissons ont tendance à grandir et à grossir. Le poids d'un hérisson subit d'importantes variations selon les saisons, et ces fluctuations de poids sont fonction, en grande partie, de l'abondance ou de la pénurie de nourriture. En été il peut doubler de poids, car il va emmagasiner des réserves de graisse pour son hibernation. À la fin de l'hibernation, ses réserves de graisse ont fondu. S'il y a peu de nourriture dans la nature, certains adultes ne pèseront plus que 350 gr. S'ils trouvent assez de nourriture, les hérissons sauvages peuvent peser jusqu'à 2,2 kg.

Les piquants
Il est impossible à confondre avec un autre animal, car il est le seul animal en France à porter des piquants sur son dos. En moyenne 5000 piquants érectiles, jaunâtres, brun foncé à l'extrémité sont plantés sur son corps. Un très gros animal peut avoir 7500 piquants, rarement plus. Les piquants sont tout simplement des poils modifiés de 2 à 3 cm de longueur et de 2 mm de diamètre. Leur extrémité supérieure est très effilée et pointue. Chaque piquant a son propre rythme de croissance, ils poussent et tombent en permanence, individuellement ou par deux. Il n'y a donc pas de mue saisonnière. Les piquants sont donc remplacés irrégulièrement et sont portés environ pendant 18 mois. Les deux sexes sont semblables. Sur le dessus et la tête, il a un pelage grossier jaunâtre ou brunâtre, plus ou moins clairsemé.

Les dents
Un hérisson adulte a 36 dents. Comme les humains, les bébés hérissons ont des dents de lait, qu'ils perdent à 3 ou 4 mois, mais leur dentition d'adulte est formée avant l'âge d'un an. À force de manger de la nourriture granuleuse comme les vers, les dents du hérisson s'émoussent et s'usent. On trouve toutefois rarement un hérisson avec des dents manquantes ou complètement usées. Il est probable qu'à ce stade ils ne puissent plus se nourrir normalement et qu'ils meurent.

D'une allure hésitante, il s'arrête souvent pour humer l'air.

Habitat

Le hérisson vit dans les bois de feuillus, les haies, les broussailles, les parcs et les jardins, prairies humides (surtout au bord de ces milieux). Dans nos jardins, on le dénichera plutôt sur le tas de compost où il trouve les insectes nécessaires à son alimentation. Il vit jusqu'à 2000 mètres en montagne. Le hérisson est plus rare dans les forêts de résineux, les champs de céréales, les landes, les marais.

Répartition géographique

Au nord, le climat (surtout la longueur de l'hiver) limite sa présence et celle de ses proies, on le trouve jusqu'à une latitude d'environ 60° nord, ce qui représente approximativement, entre la Scandinavie et la Finlande, la limite des régions où poussent des arbres à feuilles caduques. Dans les régions méditerranéennes, le hérisson fréquente volontiers les zones humides et monte en altitude, alors qu'en Europe centrale et septentrionale, il recherche plus volontiers les terrains secs de basse altitude.

C'est en effet sur les côtes bretonnes et anglaises que les hérissons sont les plus nombreux, les régions tempérées au climat atlantique (hiver doux et humide) semblent lui convenir particulièrement.

Comportement

Le hérisson est un animal semi-nocturne. Son organe sensoriel le plus développé est l'odorat, mais il possède également une ouïe très fine. Il passe la journée dans un gîte qu'il aménage avec des feuilles, ou sous un buisson, et n'effectue que de rares sorties diurnes, mais dès le crépuscule, il part à la chasse.

Dans la nature, c'est un animal solitaire, qui n'a pas de territoire. La sécrétion de la glande temporale permettrait aux hérissons de s'éviter mutuellement. On a donc rarement observé en nature de comportement agressif entre les hérissons. Il arrive rarement qu'un mâle et une femelle occupent temporairement un même nid. En captivité, ils forment des groupes hiérarchisés avec des mâles agressifs.

L'espace vital d'individu est variable selon la saison et l'habitat. Normalement, un mâle a besoin de 15-40-100 ha, une femelle de 5-12 ha La nuit, il se déplace sur 0,5-25 ha (mâle), 0,5-10 ha (femelle). Les domaines de différents individus se chevauchent mais les risques de rencontre sont peut-être réduits car les hérissons s'évitent. Vitesse moyenne : 3 m/minute, parfois accélérations sur 30-40 mètres.

Inquiété, il lance des cris de cochon, menacé, il se roule en boule. Lorsqu'il se nourrit, le hérisson souffle et grogne et mastique bruyamment. Il gratte nerveusement le sol en envoyant de la terre à plusieurs mètres. En fouillant parmi les feuilles, il renifle bruyamment. On l'entend aussi parfois caqueter lors des moments de grande excitation. Les jeunes hérissons à la recherche de leur mère émettent un sifflement.

Le hérisson dispose d'une technique de défense unique chez les mammifères. Lorsqu'il se sent en danger le hérisson se roule en boule. Mais il ne le fait qu'en cas de réel danger, car il n'adopte cette position défensive extrême qu'en cas d'attaque, ou si on le ramasse. Sa première réaction face au danger est d'abord de rentrer les épaules, de baisser la tête et de ramener ses piquants sur le front pour se protéger la tête. En général, il ne s'enroule pas et préfère se sauver à toutes jambes !

Ce phénomène est commandé par la contraction des muscles peauciers. Ainsi protégé, il est à l'abri des prédateurs. En se contractant, ces muscles permettent de rentrer et de protéger les pattes, la tête et la queue à l'intérieur de la boule. Il ne reste plus qu'une boule de piquants tout à fait compacte : la tête est collée contre la peau, et il ne subsiste aucune ouverture. Le hérisson peut rester dans cette position des heures, sans ressentir aucune fatigue. Les jeunes apprennent à se mettre en boule à 11 jours


Hibernation

À la mauvaise saison, la nourriture du hérisson se raréfie, et devient rapidement insuffisante pour assurer ses sources d'énergie. L'une des activités qui brûle le plus d'énergie est la conservation de la chaleur corporelle. Le hérisson qui est naturellement mal protégé contre le froid, renonce donc à toute tentative de lutte contre le froid pour ne pas gaspiller son énergie. Ainsi à partir d'octobre ou de novembre, il adopte une stratégie d'hibernation pour restreindre cette déperdition calorique, dans l'attente des beaux jours et d'une nourriture plus abondante. Ses sites d'hibernation favoris se situent généralement sous un tas de bois, un tas de feuille, sous un arbuste ou tout autre endroit à l'abri du froid et du vent. Une fois le site idéal trouvé il s'aménage un petit nid capitonné de d'herbe, de mousse et de feuilles. Ce nid est semblable à celui qu'il construit pour la reproduction en été. Dès que la température chute en dessous de 10° C, il entre en léthargie. Les mâles adultes entrent en hibernation les premiers. Le refroidissement du corps fait économiser beaucoup d'énergie, mais cela implique que les manifestations organiques vitales, telles que la circulation, la digestion, la croissance et la respiration soient ralenties à la limite de l'immobilisation totale. Sa respiration s'arrête presque complètement et il peut s'écouler plusieurs minutes entre deux respirations. En été, il respire 40-50 fois/minute, en hibernation seulement 9 fois ; l'activité de son cœur ralentit, elle passe en été de 190 battements/minute à 20/minute en hibernation ; sa température baisse de 35° en été à 10° C ou même moins en hiver, mais reste variable selon la température extérieure. Par temps très froid, ses combustions internes sont doucement augmentées pour éviter que sa température corporelle ne tombe en dessous de 1°, car dans ce cas nous retrouverions notre hérisson gelé, voire même congelé !

Un hérisson en hibernation se trouve dans un état de torpeur et est donc incapable de se nourrir. Pendant l'hibernation, il puise sa source d'énergie dans des masses graisseuses stockées sous la peau, à l'intérieur du corps. Cette réserve est progressivement brûlée au long de l'hiver. À la fin de l'hibernation, les hérissons ont perdu alors 30 % de leur poids.

Pendant l'hibernation, les hérissons se réveillent brièvement de temps à autre lorsque la température devient trop basse. À chaque réveil, ils épuisent dans leurs réserves énergétiques, ce qui peut leur être fatal pour passer le reste de l'hiver. Les jeunes des portées tardives ne passent pas l'hiver s'ils pèsent moins de 400 g. En fait, les réveils sont à la fois normaux et fréquents. En moyenne, le hérisson se réveille une fois par semaine. Cependant, certains peuvent rester en hibernation pendant 3 ou 4 mois d'affilée. Lorsqu'ils se réveillent, leur température corporelle passe de 5° à 30° C ou plus, en 3 ou 4 heures. Le hérisson passe ainsi un jour ou deux dans un état plutôt normal, avant de sombrer à nouveau. Pendant ces périodes d'éveil, il peut quitter son nid pour faire une petite promenade, mais c'est assez rare. En général, il reste à l'intérieur de son nid. Ces réveils périodiques sont très spontanés, mais peuvent bien sûr survenir à la suite d'une perturbation, d'une inondation ou même d'une percée de chaleur hors saison. Le réveil définitif se fait au printemps, vers les mois de mars ou d'avril, quelles que soient les conditions climatiques.

Régime alimentaire

Les hérissons fouillent méticuleusement le sol à la recherche d'invertébrés terrestres, en enfonçant leur museau dans l'herbe. Les herbages humides sont probablement l'un de leurs meilleurs terrains de chasse et ils n'hésitent pas à parcourir de grandes distances pour trouver un endroit idéal. Durant sa chasse nocturne, chaque hérisson tue au moins une centaine de ces invertébrés, dont beaucoup sont nuisibles : des coléoptères, tels que des hannetons, des charançons et des bousiers, des perce-oreilles, des chenilles et des limaces, ainsi que des mille-pattes et des carabes. Le hérisson est donc l'ami du jardinier. Ils mangent également des araignées, des vers de terre et des sauterelles. La consommation de mollusques a été fréquemment observée. Il s'agissait généralement de petites limaces et de petits escargots pouvant être avalés d'une bouchée.

Occasionnellement, il s'attaque également à des serpents, des lézards, des jeunes rongeurs, des batraciens. Il se nourrit aussi de cadavres (animaux écrasés, oiseaux morts, restes de poissons), de fruits et de champignons. Il pille quelquefois les nids en mangeant des œufs, mais cette prédation reste très limitée.

Reproduction

Pendant la reproduction, les hérissons poussent des reniflements rythmiques lorsqu'ils se « courtisent ». Dans votre jardin, ils peuvent même vous réveiller en pleine nuit, tant ils sont bruyants ! Lorsqu'un mâle rencontre une femelle, ils ont alors un contact naso-nasal, qui est suivi en général par la défécation ou l'urinage des deux partenaires. Ensuite le mâle essaye de contourner la femelle. Lors de la parade nuptiale après le contact naso-nasal, le mâle donne des coups de museau et des coups de pattes à sa partenaire. Cette dernière halète bruyamment par les narines en faisant des soubresauts, puis il s'en suit une sorte de ronde où généralement la femelle piétine sur place en pivotant, tandis que le mâle décrit des arcs de cercle d'environ 1 mètre de diamètre. Ce comportement peut durer plusieurs heures. Cette danse peut se terminer ou non par la copulation. C'est pourquoi il faut l'interpréter comme une parade de refus de la femelle non consentante, la femelle placée au centre de la ronde cherchant à s'opposer à la volonté de son don Juan. Les fréquents échanges de coups de pattes, de coups de museau et de morsures témoignent bien de l'agressivité et de la volonté d'opposition des adversaires.

Jeune hérisson                    Photo P.Y Vaucher - Batraciens-reptiles.com


La période de gestation s'étend de mai à octobre, mais la plupart des bébés hérissons naissent surtout entre juin et juillet (un peu plus tard dans le nord). Les femelles des hérissons ont normalement une mise bas par an, mais elles peuvent aussi en avoir parfois deux, lorsqu'elles perdent une portée. Les bébés de la deuxième portée ne naîtront toutefois pas avant septembre, parfois même fin octobre. Toutefois les jeunes de ces portées tardives ont peu de chance de survie, car ils disposent de peu de temps pour avoir un poids suffisant et survivre ainsi à l'hibernation.

Après une période de gestation de 31 à 35 jours, les femelles donnent naissance à 4 à 7 jeunes en moyenne (minimum 2, maximum 10). En fait le nombre moyen de jeunes varie d'un pays à l'autre. En Grande-Bretagne, il est de 3 à 7, en Suède de 5,2. Il semble en effet que les portées soient plus importantes dans le nord et en montagne. Toutefois, on estime qu'une mère réussit seulement à élever 2 ou 3 petits par saison, car tous ne survivent pas. Le jeune hérisson devient adulte au printemps suivant sa naissance.


Les jeunes
Les bébés naissent dans un nid spécialement préparé par leur mère qui ressemble au nid d'hibernation, mais en plus grand. Il est généralement réalisé avec des feuilles, de l'herbe, des brindilles et parfois même des morceaux de papier sous un abri ou une pile de débris de jardin. Si la mère est dérangée pendant les premières heures après la naissance, elle risque d'abandonner sa progéniture, ou même de manger ses petits. S'ils sont plus grands, elle peut réagir en les emmenant dans un autre nid.

À la naissance, les jeunes sont aveugles et leurs piquants sont recouverts de peau rose pâle et sont cachés sous des pustules. Peu de temps après, des piquants blancs et mous apparaissent, puis des piquants foncés poussent par vague au milieu des blancs. Lorsque ceux-ci sont complètement recouverts, ils tombent. Ils ne sont déjà presque plus visibles lorsque le bébé hérisson a 15 jours, leur corps étant déjà couverts d'une quantité impressionnante de piquants bruns. À cet âge, ils ouvrent les yeux et ont des dents de lait. Dès la troisième semaine, celles-ci commencent à être remplacées et la dernière dent de lait tombe aux environs du quatrième mois.

La mère nourrit ses petits en les allaitant. Pour cela elle dispose de cinq paires de tétines, qui ne lui permettent pas pour autant d'allaiter un nombre équivalent de petits, car le lait fait souvent défaut et une mère n'est normalement capable d'allaiter que 4 ou 5 petits. Il est même probable qu'un des cinq bébés meure avant même de quitter le nid. Seule la femelle s'occupe de la portée, mais il semble qu'elle les laisse la nuit. Chaque petit est nourri exclusivement du lait de sa mère. Celle-ci doit donc avoir suffisamment de lait pour nourrir plus d'un kilo de hérissons, soit plus que son propre poids et sans compter elle-même. Pour la femelle cette tâche est terriblement éprouvante, et il n'est pas étonnant qu'environ 20 % des jeunes ne réussissent pas à survivre.

À 3 ou 4 semaines, les petits hérissons sont déjà capables de quitter le nid pour suivre leur mère en promenade. Environ 10 jours plus tard, les jeunes sont capables de sortir seuls, et la famille se disperse. À ce stade, ils pèsent environ 250 g, soit dix fois leur poids à la naissance. Deux mois se sont écoulés entre la naissance et le sevrage. Jusqu'à cette période. Une fois la famille dispersée, chacun va vivre en solitaire en explorant au hasard le monde qui l'entoure.

Espérance de vie

Les quatre premières semaines de la vie d'un hérisson sont hélas bien souvent les dernières. En effet vingt pour cent des jeunes environ disparaissent avant d'avoir quitté le nid. Après un an, il ne subsiste que 30 % de la portée. S'ils passent ce cap, les jeunes ont de bonnes chances de survie jusqu'à 4 ou 5 ans. Cette survie dépend de la quantité de nourriture qu'ils vont pouvoir trouver. Environ quatre individus sur mille atteignent l'âge de 10 ans, mais il est rarissime qu'un hérisson vive plus longtemps.

Les causes de mortalité

Les intoxications chimiques et le trafic routier sont les principales causes de mortalité chez les hérissons. Cependant, il existe d'autres facteurs de disparition de ce mammifère. Une étude faite en Suisse romande a permis de mieux connaître les causes de mortalité dans les populations de hérisson du canton d'Yverdon.


Les intoxications chimiques (26 % des cas)

Les intoxications chimiques par herbicides et pesticides sont la principale cause de mort chez les hérissons de Suisse romande. La mortalité par empoisonnement avec les granulés anti-limaces peut également être un facteur de mortalité car l'innocuité de ces produits chimique n'est pas démontrée.


Les morts sur la route (24 % des cas)

La deuxième cause de mortalité est le trafic routier. Différentes raisons amènent les hérissons sur les routes. Ils les traversent lors de leurs déplacements migratoires ou sociaux. Occasionnellement, les hérissons s'aventurent également sur la route pour y chercher de la nourriture. En effet, il peut y rechercher des vers de terre qui apparaissent souvent en grand nombre après les pluies orageuses d'été. De plus, les hérissons sont aussi attirés par les cadavres d'animaux écrasés.

Ce qui le sauve dans son territoire, peut lui être fatal lorsqu'il est sur la chaussée. Depuis des millénaires, la réaction innée du hérisson est de se mettre en boule devant le danger. Ce comportement a permis la survie de l'espèce face à ses prédateurs habituels. Par contre, la rapide augmentation du trafic automobile ne lui a laissé aucune possibilité d'adaptation. Au lieu de fuir lorsqu'il entend un véhicule, il s'immobilise et se met en boule jusqu'à la disparition de la menace au lieu de retourner à couvert sur les bas côtés. Ses chances de survie dépendent alors uniquement du comportement du conducteur, qui peut l'éviter si celui-ci ne roule pas trop vite ou s'il parvient à le voir. Roulant à une vitesse inférieure à 80 km/h, un conducteur attentif peut toujours éviter l'animal pour autant qu'il n'y ait pas de véhicule survenant en face au même instant. En effet, dans ces moments-là, l'attention du conducteur est retenue par le véhicule arrivant en face et l'éblouissement des phares gêne considérablement la possibilité d'apercevoir le hérisson sur la chaussée. Cependant c'est la vitesse sur la route qui est la cause principale d'écrasement des petits animaux sur la route. Ce nouveau danger conduira peut-être le hérisson à sa perte car le parc automobile et le réseau routier ne cessent d'augmenter. Si beaucoup d'animaux sont victimes d'une collision mortelle avec un véhicule, le hérisson est certainement l'espèce qui supporter les plus lourdes pertes. Sa disparition des zones à forte densité de circulation paraît donc inévitable si rien n'est entrepris pour séparer le trafic automobile des déplacements des animaux. Les morts des hérissons sur les routes représentent environ 25 % de la totalité


Le parasitisme (18 % des cas)

Le parasitisme touche surtout les jeunes individus. Bien qu'il s'agisse d'une cause naturelle de mortalité, cette cause est aggravée en zone urbaine par la surpopulation et par la pollution du milieu.

La mort par épuisement (13 % des cas)
La mort par épuisement concerne souvent des jeunes hérissons, dont leur mère a disparu. Ils sont incapables de se nourrir et meurent de faim. Des adultes pris au piège dans des fosses, des caniveaux où ils périssent aussi d'inanition. Il en est de même pour les hérissons pris dans des filets de protection pour les cultures. Dans les régions viticoles, par exemple, les hérissons périssent par dizaines chaque automne.

La prédation (9 % des cas)

Parmi les animaux sauvages, seuls les renards et les blaireaux peuvent être de sérieux prédateurs des hérissons. Cependant les populations de ces deux carnassiers ont considérablement diminué depuis l'apparition de la rage, et ces prédateurs ne représentent plus par conséquent un facteur de mortalité important. En général, le hérisson manque là où il y a des blaireaux. La martre, l'aigle royal et le hibou grand-duc peuvent être aussi des prédateurs, mais les restes de hérisson retrouvés dans l'estomac ou les pelotes de réjection de ces animaux correspondent sans doute pour partie à des hérissons morts mangés sur les routes. En zone urbaine, certains chiens tuent facilement les hérissons ; les chats et les fouines peuvent également détruire une nichée.


Autres causes (10 % des cas)

Les 10 % des cas restant regroupent les animaux morts par diverses maladies, des accidents tels que la noyade ou des blessures, ainsi que la vieillesse. Cette dernière possibilité paraît être bien rare.


Résumé des principales causes de mortalité

Les causes directes
• Ingestion directe de pesticides dans les jardins et cultures ;
• Accidents dus au trafic routier ;
• Prédation (principaux prédateurs : Blaireau d'Europe, Hibou grand-duc, renard, sanglier, Buse variable, chien, chat, fouine)
• Parasitisme ;
• Maladies infectieuses ;
• Accidents divers (noyade dans les piscines, chute dans les trous…).

Les causes indirectes
• Disparition du bocage ;
• Disparition des petits bois
• Cloisonnement trop parfait de nos jardins ;
• Séparation des jeunes et des adultes (mort des adultes, "enlèvement"… ) ;
• Ingestion d'insectes déjà contaminés par des pesticides.

 

Pour en savoir plus sur le hérisson : Le sanctuaire des hérissons
et
Site de Pierre-Yves Vaucher

 




L'oiseau libre | Annuaire | Album | Oiseaux d'Europe | Refuges pour oiseaux | Condition animale | Partenaires | Crédits photographiques | Infos site