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1988 (source : Grandes lignes de l’agriculture française - Editions Itavi)
Faisans : 7 à 10 millions
Perdrix : 2 à 2,5 millions
Lièvres : 120 000 à 150 000
Sangliers : 30 000 à 40 000.
D’aussi loin que remontent les archives du ROC, on y trouve trace de lâchers d’animaux élevés pour être lâchés. Exemples :
« Dans le Médoc… l’ouverture a été moyenne avec du lapin et du faisan. Il est vrai que, pour ce volatile, plusieurs milliers avaient été lâchés à quelques heures de l’ouverture… ».
Source : Sud-Ouest du 16 septembre 1985.
« Si le jour de l’ouverture on rentre bredouille, on fera mieux la prochaine fois avec les lâchers hebdomadaires de gibier d’élevage ». Source : Le Provençal du 9 septembre 1989.
« Sur 15 millions de faisans issus des élevages français, 97 % sont tirés immédiatement… ».
Source : Le Journal de la Sologne d’octobre 1992.
Et la situation perdure.
Compte tenu des risques d’ordre sanitaire ou génétique induits par ces pratiques, elles devraient être bannies.
De plus, les lâchers entraînent le maintien « d’une forte pression de chasse qui s’exerce aussi sur d’autres espèces de façon non rationnelle, pouvant entraîner leur régression… ».
F. Biadi et P. Havet ONC 1990
Certaines revues de chasse osent l’écrire ; certains responsables cynégétiques osent le dire… mais les lâchers continuent. La chasse actuelle ajoutée à d’autres facteurs détruit la faune au point de nécessiter, pour éviter la chute des effectifs de chasseurs, le recours à un système contraire à la protection des espèces sauvages.
1 - Regard sur leur élevage
« Les faisans doivent porter des anneaux sur le bec pour éviter le picage : les faisans se piquent entre eux et s’arrachent les plumes jusqu’à s’entre-tuer… On les équipe d’avibecs fixés dans les narines »
Source : Le Courrier picard du 22 septembre 1992. Pour combattre le picage on utilise aussi le débecquage qui consiste à couper le tiers de la partie supérieure du bec à l’aide d’une lame chauffée au rouge.
2 - Jour de chasse
« Le gibier avait été lâché le matin même… sur quatre-vingt pièces, soixante-six avaient été tuées ».
Source : La Voix de l’Aisne du 31 octobre 1992.
3 - Le sort des survivants
En longeant un bois un chasseur est suivi par un faisan « lâché une semaine avant, une semaine pendant laquelle il n’avait rien mangé ».
Source : Le chasseur français de février 1992.
DES MILLIONS D’ANIMAUX SONT TUES CHAQUE ANNEE PAR LES CHASSEURS DONT PRÈS DE LA MOITIE SONT ELEVES ET LÂCHERS POUR LE PLAISIR… LE PLAISIR DE TUER.
Source ROC *