Fêtes taurines en Espagne

Le calvaire taurin des fêtes de village divise l’Espagne *

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Attention: images  très difficiles


Ce matin, Valentón (le Courageux) connaîtra son ultime heure de gloire. Ou, selon le camp opposé, il subira une mort hideuse après d’atroces souffrances. Alors que des fanfares joueront des airs médiévaux, ce toro bravo de 550 kilos sera lâché dans les ruelles de Tordesillas, un village de Castille, où tous les coups sont permis contre lui, sauf de le tuer. 

Passé le pont et arrivé dans une vaste prairie, le pire l’attend : montés à cheval pour la plupart, armés de piques et de lances acérées, des dizaines d’hommes s’attaqueront à lui sans répit, trouant son corps autant que possible. Lorsque Valentón tombera à terre, à l’agonie, l’auteur du coup mortel aura «l’insigne honneur»de lui couper les testicules, et de les exhiber triomphalement dans la bourgade au bout d’une pique. La mairie lui décernera deux trophées : une décoration en or et une lance en fer forgé.


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Des lances acérées sont lancées sur le taureau

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Des piques sont lancés sur le taureau

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Celle de Tordesillas est la plus décriée, mais il y en a d’autres. A Coria, en Estrémadure, les habitants décochent des fléchettes sur le taureau avec des sarbacanes avant d’exécuter la bête d’un coup de fusil. A Medinaceli, en Castille, l’«amusement» consiste à mettre le feu aux cornes du taureau, couvertes d’une toile imbibée d’essence, et de se repaître de son agonie. On recense d’innombrables fiestas où le taureau est «en feu» (144 dans la seule région de Valence). 

Le monde de la tauromachie s’empresse de se démarquer de ces «sauvageries de village», qui n’auraient rien à voir avec ses pratiques, contrairement à ce qu’affirment les écologistes et défenseurs des animaux. D’autant que la corrida a est de plus en plus contestée. D’après une enquête de l’institut Sigma Dos, en 2007, un tiers des Espagnols souhaitaient la fin de la tauromachie, et près de la moitié demandait, comme au Portugal, que la mise à mort n’ait pas lieu dans les arènes. 

L’inquiétude de ce milieu tient aussi à la fronde survenue en Catalogne, où Barcelone et une quarantaine de municipalités se sont déclarées «antitaurines» et où une récente loi régionale punit «toute torture publique» contre des animaux. 

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Carton-pâte. Les fêtes de village, décriées de façon quasi-unanime, pourraient-elles être abolies ? Rien ne s’y oppose sur le papier. Mais à ce jour, seules deux régions - la Catalogne et les Canaries - ont voté des lois d’interdiction. Quant aux maires, rares sont ceux qui osent défier la volonté populaire. Ils se réfugient le plus souvent derrière le paravent de «la tradition intouchable», comme le dit l’un d’entre eux. Pourtant, à force de protestations, certaines fêtes évoluent : depuis 2000 à Manganeses, près de Zamora, la chèvre que l’on lance du haut du clocher de l’église est en carton-pâte ; à Guarrate, non loin de là, on pend toujours des coqs pour les décapiter à coup de serpe, mais après les avoir tués. Et les taureaux ? Dans certains lieux, en Catalogne notamment, des villages commencent à les remplacer par des armatures en acier.


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* Source textes : D'après des extraits de Libération.fr

Photos
http://www.altarriba.org/2/verguenza/correbous.htm
http://www.altarriba.org/2/verguenza/soria-medinaceli.htm
http://andreruiz.hautetfort.com/
http://www.altarriba.org/
http://www.altarriba.org/2/verguenza/correbous.htm
http://www.altarriba.org/2/verguenza/soria-medinaceli.htm

La fiesta del toro
Vidéo: http://es.youtube.com/watch?v=K5uO5oKMzck&...feature=related


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