Grand-duc d'Europe


Nom scientifique : Bubo bubo
Famille : strigidés
Taille : 59 à 73 cm
Envergure : 138 à 170 cm
Poids : mâle 1500 à 2000 gr.; femelle 2300 à 3000 gr.
Âge maximum : 22 ans et plus
Taux de survie : %


Aspect

Ce hibou à la silhouette massive est le plus grand et le plus puissant des prédateurs nocturnes européen. La femelle est plus grande que le mâle. Semblable à celui du hibou moyen duc, le plumage du Grand-Duc est barré de brun-noir dessus et strié de fauve jaune dessous. Un grand disque facial entoure des yeux rouge orangé perçants. Ses grandes aigrettes, repliées en vol et au repos sont beaucoup plus dressées lorsqu'il est irrité ou qu'il chante. En vol, les ailes énormes contrastent avec la petite queue. Son vol puissant et régulier, à coups d'ailes assez amples, avec planés droits, fait penser à une grosse buse.

Photographie Remi Rufer

Comportement

Nocturne et partiellement crépusculaire, le Grand-Duc d'Europe est plus actif en tout début de matinée et à la fin de la nuit. C'est un formidable prédateur, capable de tuer lièvres, renards et même chiens. Lors de la période d'élevage des jeunes, il chasse aussi en plein jour. Lorsqu'il chasse, il vole vite et bas, entrecoupant ses battements de lentes glissades. Les proies sont plaquées ou sol. Il passe le jour dans un arbre ou une falaise. Il est difficile à localiser quand il est immobile et silencieux dans une paroi de rocher, car la couleur de son plumage se confond avec celle du milieu. Il rejette des pelotes atteignant 10 cm de long et 3 à 4 cm de large. Comme tous les hiboux, il se fait souvent harceler par des oiseaux plus petits.

Habitat

Le Grand-Duc d'Europe vit en plaine, dans les parois rocheuses des vallées encaissées dans les régions boisées. En montagne : il est présent jusqu'à 1900 mètres. Il chasse dans les forêts, les prairies, sur les dépotoirs même tout près des villages, au bord des rivières, lacs et étangs. Localement, il niche non loin des villes et des villages et dans les carrières. Toutefois son habitat idéal correspond aux forêts en terrain rocheux.

Aire de répartition

Sédentaire en Eurasie (sauf dans la toundra) jusqu'en Inde, en Chine, au Moyen-Orient et même en Afrique du Nord. En Europe, répartition quelque peu disjointe : absent de Grande-Bretagne, d'Irlande, des basses régions de France, d'Allemagne et de Pologne. En France, niche dans le Massif Central, les Alpes, la Provence, les Pyrénées, et depuis peu, dans les Vosges où il est rarissime. Niche également dans les Alpes suisses.


Légende de la carte

Reproduction

Période de nidification : de février/mars à juillet.
Nombre de couvaisons : une ponte.
Nombre d'œufs : 2 à 4 œufs blancs.
Incubation : 34 à 36 jours, femelle.

Nid : Les parades nuptiales commencent en plein hiver et les œufs sont couvés par la femelle dès la fin de février en Europe. Ce hibou ne construit pas de nid, il dépose ses œufs sur une corniche rocheuse inaccessible (jusque dans des carrières en exploitation) ou, plus rarement, à terre près d'un rocher ou d'un arbre, plus rarement dans un ancien nid de rapace ou même au sol sous un petit arbre ou sous un buisson. La femelle couve seule, le mâle pourvoit à la nourriture de la famille.

Type de nichoir : N'utilise pas les nichoirs.
Jeunes : nidicoles.
Envol : 50 à 60 jours, mâle et femelle.
Emancipation :
Plumage juvénile : sans.
Première nidification : 2 à 3 ans.

Migration

Sédentaire. Mouvements : dispersions postnuptiales.

Voix

On entend les cris sonores du hibou Grand-Duc, surtout en automne et à la fin de l'hiver. Son cri est audible à grande distance (1, 5 km). Son chant formé de phrases entrecoupées de silences plus ou moins longs. La seconde syllabe descendante de ce hululement grave et sonore « ou-ho », peut être même audible jusqu'à 4 km. Ce hululement est habituellement répété toutes les 8 à 12 secondes. Parmi les autres cris, le Grand-Duc émet aussi des ricanements, gloussements.

Nourriture naturelle

Nourriture très variée : oiseaux pouvant atteindre la taille d'un grand tétras (Corvidés, gallinacés pigeons), mammifères (renard, hérisson, lièvre, campagnols, écureuil…) aussi, amphibiens, insectes, reptiles et poissons.

Mangeoires

Il ne les utilise pas.

Etat des populations

A été réintroduit en plusieurs endroits dans l'Est et niche à nouveau en Ardenne, dans le Jura et les Vosges depuis les années 80. Effectifs en augmentation (plus de 1000 couples).

Photographie François Mauer

 
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Ultérieurement
 

Dernière mise à jour : 8/15/08