Pouillot siffleur


Nom scientifique : Phylloscopus sibilatrix
Famille : sylviidés
Taille : 12,5 cm
Envergure : 21 cm
Poids : 7-12 grammes
Âge maximum : 5 ans
Taux de survie : %


Aspect

Le Pouillot siffleur, l'un des plus grands pouillots européens, est aussi le plus coloré, avec un plumage arborant du jaune et du vert vif. C'est d'ailleurs le seul de nos pouillots qui présente sur la face inférieure du corps un contraste entre la poitrine et la gorge jaune soufre et le ventre blanc. Son dessus est vert jaunâtre avec un miroir bien jaune sur l'aile pliée. il arbore aussi un très long sourcil jaune soufre pâle. Son bec à base orange rosé et ses pattes sont brun jaunâtre. Il a avec de longues ailes pointues brun olive, souvent un peu pendantes, et une queue courte. Les individus peu colorés, avec le dessus presque gris et seulement une légère teinte jaune sale à la face, sont rares. Le Pouillot siffleur est toutefois plus terne à l'automne. Les deux sexes sont identiques.

Photographie extraite des vidéos de Philippe Facquet

Comportement

C'est surtout au chant qu'on peut le repérer, tôt au printemps, alors qu'il vient de revenir d'Afrique. Il devient ensuite fort discret. Quand il chante, le mâle quitte un perchoir, vole à 2-4 mètres de haut assez lentement et va se poser sur un autre à quelques mètres de là. Ses brefs vols sont un peu hésitants, passant d'une branche à l'autre, sous la voûte des arbres. Il se déplace souvent haut dans le feuillage, dans une posture horizontale typique rappelant la Fauvette des jardins. On le voit fort bien à cette occasion alors que les autres pouillots se tiennent plus cachés. Les mâles célibataires défendent un petit territoire pendant la saison de reproduction. Fait étrange, alors que le pouillot Siffleur se nourrit dans les frondaisons des plus hautes futaies, il niche toujours à terre. Il recherche en général, les forêts claires où la lumière passe bien.

Habitat

Son domaine d'élection est la hêtraie, mais il est aussi localement commun dans les hautes futaies de feuillus ou les bois mixtes aérés. Dans certains secteurs des Vosges, il est aussi l'hôte des sapinières lorsque les arbres sont espacés, ce qui est conforme à sa réputation d'oiseau aimant la lumière. En montagne, il est présent jusqu'à 1750 mètres.

Aire de répartition

Oiseau nicheur en Belgique, en Suiise, au Luxembourg et en France, mais il est absent dans l'ouest de la France, des côtes méditerranéennes et en Corse, ainsi que de la péninsule Ibérique.


Légende de la carte

Reproduction

Période de nidification : mai-juin.
Nombre de couvaisons : une seule ponte par an.
Nombre d'œufs : 5 à 7 œufs blanc taché de brun.
Incubation : 13 jours, femelle.

Nid : le nid à ouverture latérale en forme de boule est placé à terre, dans une dépression du sol. Il est caché parmi les feuilles mortes, les herbes, mais n'est jamais garni de plumes à l'intérieur. Les parois sont faites de tiges, de feuilles et de fibres, l'intérieur est rembourré d'herbes plus fines. Il est construit par la femelle.

Jeunes : nidicoles. Ils sont nourris par les deux parents.
Envol : à 11-12 jours. Mâle femelle.
Emancipation : ? mois.
Plumage juvénile : sans.
Première nidification : à un an.

Migration

Grand migrateur, le Pouillot siffleur se dirige vers le sud-est, puis le sud à travers le Sahara ensuite. pour aller passer l'hiver en Afrique tropicale au sud du Sahara. Le pouillot siffleur hiverne dans les forêts qui s'étendent de la Guinée au Congo. Il part en août et revient en avril-mai.

Voix

Au printemps, l'arrivée du pouillot siffleur ne passe pas inaperçue, car le mâle ne cesse d'émettre son chant. Comme le pouillot siffleur est assez loquace, cela permet de le détecter, car son plumage aux teintes verdâtres le dissimule aux regards dès qu'il se tient immobile dans les frondaisons. Lorsque le Pouillot siffleur chante, le trille final agite de tremblements la queue et l'arrière du corps. Après quelques notes détachées caractéristiques de l'espèce, le chant s'accélère rapidement en un trille. Ce trille sibilant est émis souvent lors d'un vol nuptial à la cime des arbres.

Nourriture naturelle

Régime formé d'insectes, d'araignées (petites chenilles, coléoptères, diptères et pucerons) en été, complété par des petits fruits mous en automne.

Etat des populations

Ses exigences quant à des milieux boisés particuliers le rendent moins répandu que les pouillots véloces ou fitis. Curieusement, il reste assez rare en dehors de ses sites de nidification, même lors des migrations. Depuis la fin des années 1990, il semble que ce pouillot soit en nette régression dans les forêts françaises, pour des causes assez mystérieuses, car a priori son habitat n'a guère changé.

 
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Dernière mise à jour : 11/20/08