Tarin des aulnes


Nom scientifique : Carduelis spinus
Famille : fringillidés
Taille : 12 cm
Poids : 10 à 14 grammes


Aspect

Le tarin des aulnes est un oiseau peu plus petit qu'un moineau domestique qui appartient à la famille des pinsons. Il possède une queue noire fourchue avec des taches jaunes sur les côtés et profondément fourchue à l'extrémité, un plumage rayé de vert, de noir et de jaune et un bec puissant et pointu. Le mâle est plus coloré que la femelle, avec la calotte, la gorge et la couronne noire, le cou et la poitrine jaune, le ventre pâle strié de foncé sur les flancs et un dos vert légèrement strié de noir. Ses ailes sont noires avec des bandes jaunes. En vol, on aperçoit nettement les teintes noires et jaunes de ses ailes. La femelle est plus terne que le mâle, n'a pas de noir sur la tête et aux tons à dominante jaune. Les jeunes ressemblent aux femelles, plus pâles, avec plus de rayures.

Photographie Jean-Philippe Paris - baladeornithologique.com

Comportement

Le tarin est un fringille acrobatique qui se nourrit souvent la tête en bas. Son développement a été favorisé par l'extension des forets de conifères qu'il recherche pour couver. Il est souvent aperçu en groupes mixtes en compagnie de sizerins flammés, inspectant les épicéas, les bouleaux, les aulnes et les conifères à la recherche de graines. Il cherche ses aliments à l'extrémité des rameaux, s'accrochant tête en bas pour picorer les graines.

Confiné à l'origine aux forêts de conifères des régions montagneuses, le Tarin s'est graduellement propagé dans les plaines, colonisant les parcs et les forêts de conifères. Il y a une trentaine d'années, il a conquis les jardins où il a découvert les cacahuètes. Il est devenu de plus en plus commun dans les jardins en hiver, surtout par temps humide, lorsque leurs mets favoris, les cônes de pins, se referment et cachent leurs graines.

Ce petit pinson noir et vert est devenu un hôte familier des jardins à la fin de l'hiver, marquant une nette préférence pour les arachides contenues dans les distributeurs suspendus, qui, probablement, ressemblent davantage à la nourriture habituelle qu'il trouve dans les cônes d'aulnes. Dans un premier temps, il a peut-être été attiré par les conifères d'ornement, tels les cyprès. Selon les régions, on le voit régulièrement en hiver dans les jardins, quand les stocks de graines sauvages sont épuisés. Ensuite, il a été attiré par les mangeoires. Les tarins sont particulièrement attirés par les cacahuètes présentées dans un filet rouge, dans lesquels les marchands de légumes emballent les carottes. Ils préfèrent ces filets rouges aux paniers à déchets et à tout autre dispositif de nourrissage. Ce nouveau régime alimentaire s'est propagé dans presque toute la France et le nombre des hivernants y a augmenté.

Les tarins voyagent souvent en bandes, qui apparaissent de manière très soudaine, se nourrissant pendant quelques minutes et disparaissant comme elles sont arrivées. Il est aussi acrobate que les mésanges pour s'accrocher la tête en bas. Très peu farouche, indifférent à l'homme, bien qu'il soit agressif envers les autres oiseaux.

Les tarins des aulnes ne proviennent pas seulement des populations indigènes, mais également de Scandinavie et de la Baltique. Leur nombre fluctue largement d'une année à l'autre, mais la population culmine généralement en mars - début avril, avant qu'ils ne gagnent leurs aires de reproduction. Les hivers durant lesquels on observe peu de tarins coïncident probablement avec de bonnes récoltes de graines dans les parages des sites de reproduction.

Habitat

Les tarins des aulnes nichent dans les forêts de conifères et mixtes, surtout dans les régions montagneuses jusqu'à la limite des arbres. En tant qu'erratique et hôte d'hiver, ils apparaissent dans les plaines et visitent les mangeoires en février et en mars quand la nourriture naturelle se raréfie.

Aire de répartition

Les tarins nichent en France que dans les forêts de conifères des régions montagneuses (Alpes, Massif central, Pyrénées); en Belgique, à l'extrême Est du pays. Ailleurs, visiteur hivernal largement répandu.


Légende de la carte

Reproduction

Période de nidification : mai à août
Nombre de couvaisons : une à deux couvées
Nombre d'œufs : 3 à 5 œufs bleu pâle tachés de roux
Incubation : 12 jours (femelle)

Nid : En Europe, le tarin niche dans les forêts en montagne (sauf en Corse). Avec des tiges et des lichens la femelle construit avec soin un petit nid qu'elle garnit de racines, poils et plumes ; il se trouve généralement vers le bout d'une branche à grande hauteur dans un conifère.

Type de nichoir : N'utilise pas les nichoirs.
Envol : 15 jours
Emancipation : mal connue
Taux de survie :
Âge maximum : 11 ans.

Photographie Jacques Nicolin - album.oiseau-libre.net

Nourriture naturelle

Régime naturel : graines d'arbres, notamment de bouleaux, d'orme, d'épicéas, de pins d'aulnes ou de conifères, mais également de graines de chardons, de pissenlit et de reine-des-prés. Les jeunes sont nourris d'insectes.

Mangeoires

À la mangeoire, on peut lui offrir des cacahuètes et des petites graines (pavot et millet) ou des mélanges pour oiseaux forestiers. Le tarin est attiré par les mangeoires rouges.

 
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Dernière mise à jour : 23/06/09