Voyage à Madagascar

À Madagascar, le travail des textiles est extrêmement riche et varié: nappes brodées, ajourées ou crochetées, cotonnades de couleurs vives ornées d'un proverbe ou d'un dicton, tissages en soie sauvage. La broderie manuelle occupe une place importante dans l'économie traditionnelle malgache. Le secteur est en croissance et orienté vers l'exportation. Loffre est assurée par des artisans et quelques petites entreprises locales. La broderie de type Richelieu (qui laisse passer le jour), est très courante sur l'île. Cette technique issue de la colonisation française a été déclinée selon les goûts tropicaux malgaches. Essentiellement confectionnées sur un tissu monochrome blanc dans l'Hexagone, les broderies prennent des teintes colorées, parfois vives, sur la grande île. L’art de la broderie manuelle est très répandu à Madagascar, où il est pratiqué par les femmes, surtout pour décorer ou fabriquer des vêtements et du linge de maison. Cet art complexe et raffiné utilise une belle diversité de points: tige, feston, reprise, chevron, chaînette et le nœud. La broderie blanche regroupe une très grande variété de styles et de techniques. De la mousseline aérienne constellée de fleurs délicates à la simplicité de la broderie anglaise en passant par le raffinement du style Richelieu. La broderie blanche désigne l'une des plus belles gammes des travaux d'aiguille. La majorité de la production est destinée à l'exportation, notamment vers la France via la Réunion et à l'Allemagne.

Extrait du livre Madagascar l’île continent - Patrick Blanche