Aigrettes ardoisées

Les cieux malgaches sont fréquentés par près de 294 espèces d'oiseaux, dont 107 sont endémiques, ce qui ne se retrouve dans aucun autre pays du monde. 30 espèces sont globalement menacées, 6 ont été introduites par l'homme. Près de la moitié des oiseaux répertoriés à Madagascar sont endémiques, ce qui est remarquable compte tenu de la faible largeur du canal du Mozambique pour ces vertébrés pourvus de moyens de déplacement efficaces. D'une manière assez générale, la gent allée est beaucoup moins représentée à Madagascar qu'en Afrique tropicale. Les oiseaux migrateurs viennent souvent d'Afrique et se reproduisent à Madagascar pendant la saison humide. D'autres viennent d'Asie ou d'Europe. D'autres encore ont été introduits comme le Martin triste, originaire de l'Inde. Seuls deux perroquets noirs (vasa) et une petite perruche à tête grise, assez communs, représentent la famille des psittacidés. Le Perroquet vasa (Coracopsis vasa) et le Perroquet noir (c. nigra), bruyants et voyants, se déplacent par petits groupes. L'Inséparable à tête grise (Agapornis cana), parfois appelé « perroquet de Madagascar », se reconnaît à son corps vert et à sa tête, sa gorge et ses épaules grises. On peut observer très facilement, dans les rizières, les hérons garde-bœufs à bec jaune et les aigrettes à bec noir. Tisserins, bergeronnettes, tourterelles s'approchent aussi des habitations. Certains oiseaux sont magnifiques comme la huppe, le Pigeon bleu, le guêpier, les martins-pêcheurs et les couas. Parmi les espèces non représentées ailleurs, citons les couas, les mésites, les philépittes et les Rolliers terrestres (Brachyptérolles à longue queue. Les autres sont des variantes malgaches de groupes très répandus, comme les canards et les oiseaux de proie. Au gré des parcs nationaux, on admirera diverses variétés de grèbes (comme le Grèbe castagneux), de hérons (tel le héron garde-bœuf), d'aigrettes, 2 espèces de flamants, sont communs dans les milieux humides, des Ibis huppés de Madagascar, des Dendrocygnes veufs, des aigles serpentaires, des mésites unicolores, des râles de Madagascar (6 endémiques), des tourterelles peintes, des pigeons verts… Et cette liste est bien loin d'être exhaustive ! On découvrira aussi des superbes Couas bleus ou huppés (famille des Cuculidés, comme les coucous), des engoulevents, des martinets de Grandidier, des guêpiers de Madagascar, des philéppites, des bergeronnettes, des bulbuls, des zosterops, des artamies, des vangas (dont le plumage noir et blanc lui a donné son nom : pie, en malgache) ou d'autres Vangidés comme le bel Eurycère de Prévost (parfois appelé Siketribe), des pygargues ou aigles-pêcheurs, des crabiers de Madagascar, des rolliers terrestres à longue-queue… Certaines espèces sont bien introduites, d'autres en voie de disparition, d'autres encore quasiment éteintes, comme le Pygargue de Madagascar (Haliaeetus vociferoides). Cet aigle pêcheur compte parmi les oiseaux les plus menacés de la planète. Il n'en resterait pas plus d'une quarantaine, ce qui n'empêche pas ses petits d'être capturés chaque année pour la consommation COUAS Très connus aussi sont les couas (famille des Cuculidés, comme les coucous), souvent visibles au sol, qui se différencient par la couleur de leur plumage. La plupart des neuf espèces de couas présentes à Madagascar se rencontrent dans les forêts humides du Nord-Ouest, les forêts d'épineux du Sud et, surtout, les forêts tropicales de la côte est. Elles se caractérisent par une tâche de peau bleue derrière l'œil. Le Coua géant (Coua gigas), qui se déplace à terre, s'observe facilement à Berenty. L'insolite Coua huppé (Coua cristata), considéré par certains comme le plus bel oiseau de Madagascar, habite les forêts arides occidentales. II existe ainsi, en forêt de l'est, une espèce au plumage d'un bleu magnifique ; d'autres habitent les savanes, le bush du sud. Une espèce, le Coua de Delalande, qui n'a plus été observée depuis 1834, est considérée comme éteinte. VANGAS Parent de la pie-grièche des autres continents, le vanga déploie ses ailes sur l'intégralité du territoire malgache. On prétend que si Charles Darwin avait débarqué à Madagascar plutôt qu'aux Galapagos, les vangas lui auraient tout autant inspiré sa théorie de l'évolution : les becs de leurs 14 espèces se sont en effet adaptés à leurs niches écologiques respectives, la forme de leur bec présentant d'extraordinaires variations en relation avec leur régime alimentaire, rappelant les fameux pinsons de Darwin, aux îles Galapagos. La Falculie mantelée (Falculea palliata), caractérisée par son bec disproportionné en forme de faucille, a la réputation d'annoncer la pluie dans le Sud-Est aride. Malgré sa petite taille, le Calicalic malgache (Calicalius madagascariensis), reconnaissable à sa queue rouge, déploie toute son énergie pour chercher sa nourriture. Les Malgaches admirent le plumage de l'Artamie azurée (Cyanolanius madagascariensis). Quant au plus courant, le Vanga écorcheur (Vanga curvirostris), il se nourrit de grenouilles et de caméléons de petite taille. L'espèce la plus belle est sans doute l'Eurycère de Prévost (Euryceros prevostii), reconnaissable à son gros bec bleu ciel, à ses yeux jaunes et a son dos roux, présent dans la péninsule de Masoala. OISEAUX AQUATIQUES Près de la moitié des 75 espèces d'oiseaux aquatiques malgaches sont endémiques. Le fleuve Tsiribihina et les lacs Alaotra et Ihotry en regorgent, en particulier après de fortes pluies. Madagascar compte également de petits et ravissants martins-pêcheurs, dont un rouge et blanc (Ipsidina madagascariensis), un huppé (Alcedo vintsioides) et un roux (Corythorniso vintsioides), appelé localement vintsy. Des variétés de canards, de râles et d'oiseaux du littoral sont également présentes sur l'île. La Sarcelle malgache et la Nette de Didier, deux espèces endémiques, restent difficiles à observer. Le Râle insulaire, incorrigible boudeur, ne se montre qu'après beaucoup de patience. Le Coucales malgaches (Centropus toulou) s'apparente par son cri à un coucou, mais est plus grand que ce dernier. Très répandu, il est appelé tulukuckuck dans cette langue pleine de surprises qu'est le malgache. AUTRES OISEAUX Parmi les passereaux, qui ne comptent que 65 espèces, les plus faciles à observer sont le Corbeau-pie, le bulbul, les tisserins et surtout le Fody rouge (Foudia madagascariensis), moineau à la livrée nuptiale du mâle rouge-vif, pendant la saison des pluies, à la période de la reproduction. Il a été introduit dans les autres îles de l'océan Indien. Grégaire, il pille les champs de riz. Il a été introduit dans les autres îles de l'océan Indien. Parmi les autres espèces remarquables, citons le Crécerelle malgache (Falco newtoni), qui plane parfois au-dessus des hauts plateaux, le Gobe-mouches du paradis (Terpsiphone mutata) avec ses longues rectrices, le magnifique Serpentaire (Eutriorchis astur), l'omniprésent Drongo malgache (Dicrurus forficatus) ou encore le Merle de roche, de couleur brun orangé, endémique à l'Isalo. Vous croiserez peut-être l'Ibis huppé (Lophotibis cristata) le long des sentiers du parc national de la montagne d'Ambre ou la Tourterelle peinte (Streptopelia picturata), connue localement sous le nom de deho, qui se déplace d'ordinaire seule. Extrêmement rare, l'Effraie de Madagascar (Tyto soumangei) était présumée disparue jusqu'à sa réapparition sur la côte nord-est en 1993. Madagascar compte également une espèce de Petit duc scops. Beaucoup d'oiseaux ont disparu de la Grande Île, à cause de la déforestation massive qui a asséché les sols, notamment sur le versant occcidental : des râles, des vanneaux, des aigles, des ratites (le fameux Aepyornis…). Les plus célèbres sont des oiseaux géants inaptes au vol (Ratites) qui ont disparu il y a quelques siècles : l'Aepyornis qui atteignait 3 m de hauteur pour un poids évalué à 450 kg et dont les œufs avaient une capacité de 7 à 8 litres (11 pour ceux de l'autruche) et le Mullerornis. On en verra des squelettes complets au Musée de l'Académie malgache. Source texte : Synthèse de textes Wikipédia, Guide du routard, Guide Lovely Planet, Guide Olizane, Le Petit futé

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Oiseaux de Madagascar