Bruant des roseaux



Nom scientifique : Emberiza schoeniclus
Famille : embérizidés
Taille : 15 cm
Poids : 15 à 22 grammes
Âge maximum : 11 ans
Survie des adultes : %


Aspect

Pendant la saison de la reproduction, le plumage du mâle se reconnaît aisément à son collier blanc, à sa calotte et à sa bavette noires. Le reste du temps, ces couleurs sont plus ternes. Le bruant des roseaux ressemble un peu au moineau domestique, mais sa queue est bordée de blanc. Les mâles et femelles qui ne se reproduisent pas sont beaucoup moins distincts bien qu'il reste quelques traces de ces motifs : moustache blanche, du noir sur les côtés du menton et gorge blanche bien visibles. Pour le reste, il ressemble à un moineau coloré avec sur le dessus un mélange de rayures brunes, chamois et noires. Le dessous est gris et légèrement rayé de noir. La queue est foncée, avec les rectrices extérieures de la queue blanches, bien visibles en vol et lorsqu'il hoche la queue. Les jeunes sont semblables à la femelle, mais leur plumage a une teinte jaune.

Photographie Francis Cauet : Digiplumes

Comportement

Pendant la saison de reproduction, le bruant des roseaux est associé principalement aux espaces humides, mais depuis quelques années, il peut aussi visiter les jardins en hiver. Si le temps est mauvais, il se rendra parfois dans les jardins pour y prendre la nourriture disposée dans les mangeoires ou par terre au milieu des autres espèces, car ils se joignent fréquemment à des bandes de fringilles, ou d'autres granivores. Cependant il connaît une forte baisse de population, probablement la conséquence d'un manque de nourriture en hiver. La nuit, ces oiseaux se jugent dans les roselières. C'est pourquoi on a plus de chance de les rencontrer dans les jardins situés au bord de l'eau. Les fleurs d'alyssons peuvent attirer le bruant des roseaux dans un jardin.

Le bruant des roseaux s'est localement adapté aux modifications de son milieu habituel. Avec la disparition des roselières, des prairies humides et des marais, il s'est mis à nicher dans des endroits plus secs tels que les champs de céréales et de colza et les plantations de conifères. En hiver, le bruant des roseaux quitte les roselières pour venir se nourrir en petites troupes dans les terres agricoles.

Habitat

Zones humides avec des roseaux, joncs, et saules (poste de chant), ainsi que dans les campagnes cultivées (en migration).

Aire de répartition

Depuis peu, niche aussi dans des zones cultivées, ce qui explique sa récente expansion vers le sud de la France. Reste absent en Corse, dans les Alpes et les Pyrénées et dans le tiers méridional du pays, sauf sur la côte méditerranéenne.


Légende de la carte

Reproduction

Période de nidification : avril à août.
Nombre de couvaisons : deux à trois couvées couvées.
Nombre d'œufs : 4 à 5 œufs gris brun ou brun fauve clair tachetés.
Incubation : 13 à 14 jours (femelle).

Nid : le nid est généralement situé près des étangs, des marais, des lacs ou dans des champs, caché dans une touffe d'herbe ou au milieu des buissons. La femelle le construit avec des tiges et des feuilles, et le tapisse de duvet, de végétaux, de petites herbes et de fleurs de roseaux. Les parents détournent les prédateurs du nid et attirent leur attention en simulant une blessure et en courant avec les ailes déployées.

Type de nichoir : n'utilise pas les nichoirs.
Jeunes : le mâle participe à l'élevage des jeunes.
Envol : 10 à 13 jours.
Emancipation : 20 jours après.
Plumage juvénile : 3 mois.
Première nidification : 1 an.

Mâle en plumage hivernal                                  Photographie Guy Bourderionnet - album.oiseau-libre.net

Migration

Migrateur partiel vers l'Espagne. Erratisme en dehors de la période de nidification, souvent dans des milieux éloignés de l'eau (prés, champs etc.). En octobre-novembre, on observe un passage important de migrateurs originaires d'Europe du Nord et de l'Est.

Voix

Cri : un « tsî » aigu et sonore, dans une tonalité descendante. Chante ordinairement d'un endroit exposé, le plus souvent, le mâle chante perché sur une tige de roseau. Chant territorial du mâle : un « tchi-tchi-tchi-tchitty » bref et monotone.

Bruant des roseaux femelle                                       Photographie Guy Bourderionnet - album.oiseau-libre.net

Nourriture naturelle

Les graines de plantes palustres, les herbes et les céréales sont l'essentiel de l'alimentation. Les jeunes sont nourris de punaises, de coléoptères et de chenilles.

Mangeoires

Visiteurs occasionnels, pour les graines, le tournesol et les cacahuètes.

Photographie Pascal Dubois - Côté Nature

 
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Album du paléarctique
 

Dernière mise à jour :
16/06/09