Busard cendré



Nom scientifique : Circus pygargus
Famille : Accipitridés
Taille : 41-50 cm
Envergure : 98 -112 cm
Poids : mâle 225-300 g ; femelle 300-450 grammes
Âge maximum : jusqu’à 16 ansans
Taux de survie : ? %


Aspect

C’est le plus petit et le plus élégant des busards. Il est difficile à différencier du Busard Saint-Martin. Oiseau plus élancé, ses ailes étroites, pointues et rejetées vers l’arrière permettent de l’identifier, même de loin. Les couvertures du mâle sont gris cendré. Il se distingue aussi des busards Saint-Martin et pâle par les raies noires sur les ailes. Il est également le seul des busards mâles à avoir la poitrine rayée de brun. Sa queue est longue et étroite et son croupion grisâtre est généralement moins blanc que celui du Busard Saint-Martin.

Mâle                                        Photographie Guy Bourderionnet - Album de l'oiseau libre

La femelle est marron avec un croupion blanc. Elle est souvent confondue avec la femelle du busard Saint-Martin en dépit de sa stature plus légère et de sa tache blanche au croupion plus petite. Sous l’aile, une large barre pâle traverse les secondaires jusqu’au corps et ses grandes couvertures sont moins densément marquées. Elle a une grande tache blanche en arrière de l’œil. Chez les deux sexes, il existe une rare variante mélanique d’un brun noir uniforme, souvent avec zone pâle sous les primaires. La confusion est possible avec un Busard des roseaux femelle. Mais ces individus mélaniques sont rares en Europe occidentale. Les jeunes, plus sombre et plus brun-roux que la femelle adulte, sont difficiles à distinguer des jeunes busards pâles, ont le dessous roussâtre sans les raies noires.

Comportement

Vole à basse altitude. Vol gracieux, ailes relevées en plané, battements nonchalants
Pendant les vols nuptiaux : glissades et chutes en vrille servant de prélude à de fantastiques piqués, où les partenaires font mine de se heurter puis s’éloignent en une élégante courbe ascensionnelle. Le couple peut aussi se passe les proies en plein vol, offrande du mâle ou pitance pour la nichée.

Le Busard cendré niche solitairement ou en colonies lâches de 2 à 16 nids. Certains mâles sont bigames.

Habitat

Le Busard cendré fréquente les prairies ouvertes à hautes herbes, les landes, les friches et les champs cultivés de céréales et de colza. Niche dans les marais, les landes, les prés humides et les champs de céréales.

Aire de répartition

En été, son aire de distribution s’étend de l’Europe à l’Asie centrale jusqu’en Sibérie centrale.

Légende de la carte

Reproduction

Période de nidification : avril-juin
Nombre de couvées : 1 ponte
Nombre d'œufs : 4 à 5 œufs.
Incubation : maternelle pendant 27-30 jours.
Nichoirs : Aucun.

Nid : large de 20 à 40 cm, il est posé à terre, et est souvent caché par la végétation (céréales, herbacées).

Jeunes :.Les femelles veillent sur leur progéniture, tandis que le mâle chasse pour la famille.
Envol : à 35-40 jours, mâle et femelle.
Emancipation : après 35-40 jours.
Plumage juvénile : 10-14 mois.
Première nidification : à 2-3 ans.

Femelle                                 Photographie Guy Bourderionnet - Album de l'oiseau libre

Migration

Le Busard cendré est uniquement un hôte d’été en Europe. Arrivée dans le sud de la France dès le début du mois de mars, se poursuivant jusqu’en mai. Premiers départs vers le sud-ouest pour l’Afrique tropicale dans les premiers jours d’août probablement à travers la Méditerranée et le Sahara sur un large front. Les derniers départs sont observés fin septembre. Les migrateurs suivent volontiers les côtes basses, mais empruntent aussi les cols. Hiverne en Inde et en Afrique subsaharienne. Les populations de l’Ouest européen hivernent au Sahel.

Voix

Comme le Busard Saint-Martin, mais rarement entendu.

Nourriture naturelle

Petits oiseaux capturés au sol ou bas, petits rongeurs, lézards et insectes.

Mâle                                     Photographie Guy Bourderionnet - Album de l'oiseau libre


Etat des populations

En forte régression. L’espèce a connu une chute sévère de ses effectifs dans la première moitié du XX° siècle ; cette diminution se poursuit encore dans certaines régions de France. Les nids installés dans les cultures de fauche sont souvent détruits par les travaux agricoles, et d’importantes mesures de surveillance ont été mises en place avec succès pour empêcher ces destructions. La disparition des habitats est également responsable de la baisse des effectifs. Bien que cet oiseau, comme tous les autres rapaces soit intégralement protégés, il fait toujours l’objet de destruction par certains chasseurs.

 
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Dernière mise à jour : 31/10/07