Râle d'eau


Nom scientifique : Rallus aquaticus
Famille : rallidés
Taille : 22-28 cm
Envergure : 38-45 cm
Poids : mâle 100-190 gr ; femelle 85-135 grammes
Âge maximum : jusqu’à 6 ans
Taux de survie : ? %


Aspect

De la taille d’un merle, c’est le plus grand des râles. Reconnaissable aux bandes noires et blanches sur les flancs et à son très long bec, partiellement rougeâtre. De loin, il paraît assez sombre, l’adulte ayant un dos brun-roux sombre taché de noir et un dessous gris bleu ardoisé. Ses flancs sont barrés de noir et blanc. Sa courte queue est souvent relevée et montre des sous-caudales blanches. La gorge et la poitrine sont ardoisées. Il a de longues pattes rougeâtres. La femelle est plus terne que le mâle. Le juvénile a un bec plus court et moins coloré. Ses flancs sont aussi moins contrastés. Sa gorge et le milieu de la poitrine sont blanc sale. Il est gris tacheté en dessous

Il vole peu et paraît alors très maladroit, ses ailes courtes ne lui permettant que de brefs déplacements. Pendant son vol rapide, il a la tête et le bec abaissés et les pattes pendantes.

Photographie Aurelien Audevard : Digiscoping Ouessant

Comportement

Espèce solitaire, très discrète, le Râle d’eau vit caché au sein des roselières denses et dans les marais touffus. La nuit, l’activité des râles d’eau augmente ; et il s’observe alors souvent à l’aube et au crépuscule, mais on l’entend plus qu’on ne le voit. Il aime progresser en eau peu profonde, dans la végétation palustre. C’est un oiseau plutôt difficile à observer, en raison de cette habitude de se faufiler dans la végétation. Il se laisse néanmoins parfois bien voir à découvert en limite des végétaux palustres.

La méfiance du râle d’eau est extraordinaire : le moindre bruit le met en éveil. Il regagne alors rapidement le couvert en agitant nerveusement la queue en se faufilant prestement dans la végétation dense du marais grâce à sa petite taille et à l’étroitesse de sa poitrine. S’ils sont dérangés, les râles d’eau s’enfuient souvent en courant. Cependant s’ils s’envolent sur une courte distance. Ce n’est que chassé par le gel qu’il se montre loin de la protection des roseaux, dans les prés humides. Inquiété, il s’immobilise, se fiant à sa livrée rayée pour passer inaperçu.

Habitat

Marais, jonchaies et autres milieux à végétation aquatique au bord des étangs, des lacs, des fleuves et des baies aux eaux peu profonde. Stabilité du niveau d’eau très importante.

Aire de répartition

Présent presque partout en Europe, sauf en Scandinavie et en Russie. Peut s’observer en France jusqu’à 1000 mètres environ. Mais, densité en nette diminution en Europe en raison de la destruction des biotopes favorables.


Légende de la carte

Reproduction

Période de nidification : d’avril à juin.
Nombre de couvaisons : une à deux pontes.
Nombre d'œufs : 6 à 10 œufs blanc crème, mouchetés de taches sombres.
Incubation : 19-22 jours, mâle et femelle.

Nid : construit par le couple, le nid est construit avec des plantes prélevées dans la végétation dense des rives. Bien caché dans une touffe de végétation qui forme toit, le nid en forme de coupe est constitué de feuilles et de tiges d’herbe, et est placé un peu au-dessus de l’eau.

Type de nichoir : Aucun.
Jeunes : nidifuges, les petits quittent le nid dès l’éclosion. Les deux parents élèvent les jeunes.
Envol : 20-30 jours.
Emancipation : ?
Plumage juvénile : 0 à 3 mois.
Première nidification : à 1 an.

Photographie Yvonnik Lhomer - Ypix.org

Migration

Sédentaire en France, en Belgique et en Suisse. Rejoint de septembre à avril par de nombreux migrateurs d’Europe centrale et septentrionale. Certains effectuent des voyages considérables. Plus l’hiver est dur, plus les oiseaux migrent vers l’ouest.

Voix

Ses cris variés sont plus pénétrants qu’harmonieux ; ils retentissent surtout la nuit ou lorsque l’oiseau est dérangé. Ils ressemblent aux grognements d’un porc à l’agonie, « grruiit-groït-grui-gru », jaillissant brutalement de la végétation, s’accélérant et finissant par de petits grognements. Également un « kik-kik-kik » aigu, assez semblable aux appels des marouettes poussin et de Baillon.

Nourriture naturelle

Surtout des insectes aquatiques et leurs larves ainsi que des mollusques. À l’occasion se nourrit de campagnols, de petits oiseaux, d’amphibiens, de poissons, de graines et de baies.

Etat des populations

Ses exigences écologiques le rendent clairsemé. Entre 10 000 et 25 000 couples nicheurs en France. Situation préoccupante en Alsace du Nord, avec une chute de 50 % des effectifs au cours des 5 dernières années. La population nicheuse européenne est estimée à 160 000 couples. Elle est en déclin dans les pays de l’Est.

Oiseau classé en mauvais état de conservation, mais qui est encore chassable en France.

 
Album de l'oiseau libre
 
Album du paléarctique
 

Dernière mise à jour : 21/06/09