Le monde de la chasse
L'extrême-chasse
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Les chasseurs français sont les plus politisés d'Europe. Leur parti, le CPNT (Chasse pêche nature traditions) représente localement 4 % des voix, mais parfois jusqu'à 12 % comme en Gironde, et sert à accroître la pression sur toute une classe politique électoraliste. Au Sénat, à l'Assemblée nationale, dans des organismes publics et de nombreuses collectivités locales du monde rural, les chasseurs font leurs lois et leurs affaires entre amis. Selon certaines études, un député sur quatre serait proche ou sympathisant du lobby cynégétique.
Sans le soutien financier des fédérations de chasse, un parti comme le CPNT n'aurait jamais vu le jour. C'est l'argent des fédérations, qui a permis le développement de ce parti, dont la majorité des dirigeants sont présidents ou administrateurs de fédérations. C'est cette situation, qui leur a permis de financer les actions politiques de ce parti. Lors d'un rapport au gouvernement en 2000, la Cour des comptes a mis en évidence le financement de CPNT par l'argent des fédérations : location d'autocars pour conduire les chasseurs à Paris pour une manifestation, financement d'une destinée à soutenir le parti… L'ex-directeur de la fédération du Gard a affirmé lui-même que le personnel, les locaux, les téléphones, les véhicules ont été abondamment utilisés pour préparer les campagnes électorales de CPNT.
Bien que les chasseurs de l'extrême-chasse soient qu'une minorité parmi les chasseurs, ils restent très influents et souvent leur discours se fait le porte-parole de la voix de l'ensemble de la corporation cynégétique. C'est pour cette raison que depuis de nombreuses années, ils font régulièrement l'objet de tentatives de séduction de la part de certains hommes politiques afin de récupérer leurs voix. Trop souvent, leurs exactions sont couvertes par les fédérations de chasse qui dénoncent avec molesse et surtout qui ne sanctionnent pas les actes délictueux commis par ces extrémistes de la gâchette, qui n'hésitent pas à utiliser la violence contre les biens et les personnes pour pouvoir chasser sans limite.
La violence de l'extrême-chasse se manifeste par :
— la volonté de remettre en cause des législations sur la protection des oiseaux. Bien que les effectifs de certaines espèces d'oiseaux soient en état de mauvaise conservation d'après les rapports scientifiques et donc par conséquent, sont protégés par la législation internationnale, les extrémises font pression sur le pouvoir politique afin que cette législation ne s'applique pas en France. Pourtant les oiseaux en questions, ne sont pas des oiseaux "français" mais des migrateurs qui viennent hiverner ou se reproduire en France pour repartir ensuite vers d'autres pays. Alors comment peuvent-ils affirmer que les effectifs français permettent la chasse quand on sait que les polulations de ces mêmes oiseaux sont considérées comme étant faibles ailleurs.
— Tir d'espèces protégées non chassables : les rapaces paient un lourd tributs buses et les cigognes également. Souvent c'est l'oeuvre de chasseurs isolés qui veulent faire des cartons. Les centres de sauvegarde de la faune sauvage connaissent bien cette réalité. Le tir d'oiseaux protégés peut être aussi un acte "politique" comme cela s'est passé en Brière en 2001, où des "inconnus" ont massacré une centaines d'oiseaux protégés pour se venger de la réduction des dates d'ouverture de la chasse. Voir l'article du monde sur ce sujet.
— Destructions d'observatoires, de maison de la nature.... Dans certaines régions, l'extrême-chasse ne supporte pas de ne pas avoir le monopole sur la nature et surtout veut éliminer ceux qui ne pensent pas comme eux. Souvent les responsables de ces actes délictueux comme par exemple les incendies volontaires d'observatoires sont connus des autres chasseurs, mais c'est l'omerta, la loi du silence.
— Menaces et violences physique contre leur détracteurs.
Violences au col de l'Escrinet (Ardèche)
Massacre de pigeons ramiers et autres oiseaux à Organbidexka
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