Les plantes des refuges

Les plantes grimpantes

Lierre                                           Photographie Jacques Nicolin

On désigne sous le nom de « plantes grimpantes » des végétaux dont la tige s'élève en s'accrochant spontanément à des objets ou à d'autres plantes. Appréciées des oiseaux, les plantes grimpantes permettent de couvrir et de décorer des murs nus ou d'agrémenter des haies en apportant couleur et arôme aux coins sombres en permettant d'introduire à moindres frais un peu de variété dans le jardin. Leurs fruits sont très appréciés des oiseaux et leur feuillage dense constitue un excellent abri et permet la nidification des oiseaux : les plus utiles sont le chèvrefeuille et le lierre. Leur verticalité est un plus pour un petit jardin, voire une simple cour, car elles prennent peu de place au sol. Les murs, les clôtures et les souches d'arbres attirent d'autant plus les oiseaux qu'ils sont couverts de lierre, de chèvrefeuille et de clématite. Les oiseaux viendront dormir et nicher dans les plantes touffues. Un mur couvert de plantes grimpantes permet par exemple au rouge-queue de nicher. Les ronces regorgent, à l'époque de la cueillette, de baies délicieuses. Si on ne les taille pas, elles forment un fourré impénétrable dans lequel des oiseaux construiront volontiers leur nid. Mais les plantes grimpantes exigent des choix précis et une consultation attentive des guides et catalogues de jardinage est nécessaire avant de les sélectionner. Il faut prendre en compte la hauteur et la surface des zones à couvrir, ainsi que le type de support.

Lierre
Souvent conspué, le lierre devrait être traité avec plus d'égards. Il mérite assurément une place de choix dans le jardin des amoureux des oiseaux. Accusé à tort d'étrangler les arbres, le lierre est totalement inoffensif, sauf dans les rares cas où il envahit complètement la couronne et occulte entièrement le feuillage. On prétend également qu'il vampirise les arbres qu'il colonise, mais en fait, il ne prélève pas de substances nutritives chez son hôte dont il ne ralentit pas la croissance. Le lierre est donc une plante de premier choix dans le jardin de l'amateur d'oiseaux. Se plaisant même dans les terrains pauvres, il couvre le sol jusqu'au moment où il trouve un support qui lui permette de grimper. Ses feuilles denses et coriaces n'ont pas la délicate beauté d'un certain nombre de végétaux importés, mais il fait partie intégrante des jardins et des forêts autochtones. Ses tiges sont tapissées de poils qui ressemblent à s'y méprendre à des racines aériennes. Ce sont précisément ces poils qui lui permettent de grimper. Le lierre fleurit dès qu'il atteint la lumière. Florissant en septembre et en octobre, il offre son nectar à une époque où cette denrée rare est particulièrement appréciée par les papillons, les abeilles et autres insectes. Par conséquent, sa fructification est également tardive, en mars-avril. Ses baies font la joie des pigeons ramiers, des grives et de quelques petits mammifères en cette période de pénurie. Ceci devrait suffire à faire du lierre un hôte privilégié dans tous les jardins. Les circonvolutions de son feuillage semper virens offrent des sites de nidification et des abris discrets. Durant toute l'année, ses tiges velues et ses feuilles nourricières sont colonisées par un régiment d'insectes qui attirent les troglodytes et les mésanges en quête de nourriture. Le lierre irlandais, à croissance rapide et à port buissonnant assure une bonne couverture des murs exposés au nord. Il fournit donc d'excellents sites de nidification et de repos, mais il assure également une isolation thermique gratuite du mur qu'il tapisse. Il est particulièrement apprécié par les ramiers, grives, rouges-gorges, fauvettes à tête noire.

Clématite
Les clématites sont idéales pour masquer la laideur de certaines structures et leurs bourgeons sont appréciés des bouvreuils.

Chèvrefeuille
Le chèvrefeuille est une plante grimpante qui arbore de splendides fleurs précoces au parfum capiteux. En même temps, il fournit d'excellents sites de nidification à de nombreux oiseaux. Le chèvrefeuille des bois indigène, Lonicera periclymenum, préfère la mi-ombre.