Animaux sauvages

Le putois

Sources : ROC


Nom scientifique : Mustela putorius
Famille : Mustélidés



Identification

Le Putois mesure de 35 à 45 cm (jusqu'à 60 cm avec la queue), la femelle étant plus petite que le mâle. Le mâle pèse de 1 et 1,5 kg, la femelle 500 à 600 g. C'est un mustélidé au pelage brun foncé sur le dos et brun noirâtre sous le ventre. Son pelage du dos et des flancs présente des reflets dus à un sous-poil blanchâtre à jaune ocre. Il porte un masque blanc et noir caractéristique sur la tête, avec du blanc au bout du museau et entre les yeux et les oreilles, qui portent aussi un liseré clair. Il est bien plus foncé en été qu'en hiver. Sur les flancs, la bourre jaunâtre transparaît à travers les poils de jarre foncés mais clairsemés. Les jeunes ont un pelage jaunâtre le premier hiver et muent en mai-juin.

Le furet représente la forme domestique du putois dont il est probablement issu et avec lequel il s'accouple. La distinction entre certains furets vivant en liberté et les métis de Furet et de Putois est probablement impossible d'après les caractères externes.

Source Dépliant ROC

Habitat

L'habitat du putois est situé surtout dans les plaines boisées comportant des champs et des prés, ainsi que les lieux humides, comme les bords des rivières, les marais et les prairies proches de l'eau. Il peut vivre aussi également dans les lieux secs (steppes, friches boisées). On le rencontre souvent aux environs des fermes.

Le putois creuse son terrier ou s'installe dans une vieille garenne, une crevasse de rocher ; il tapisse cet abri avec de la mousse et de l'herbe.

Mode de vie

Essentiellement nocturne mais également visible de jour, le putois est un animal silencieux, furtif et assez discret. Solitaire, dans le cas des femelles accompagnées de leurs petits, le putois se met en chasse de ses proies à la tombée du jour et pendant la nuit. Pendant la journée, il dort dans les terriers d'autres animaux ou dans des abris souterrains. Il grimpe rarement mais plonge et nage très bien.

Il marque son territoire, qui représente souvent plusieurs kilomètres carrés, en émettant une substance nauséabonde sécrétée par des glandes anales. Cette projection constitue également un moyen de défense quand le putois se sent menacé. S'il est en danger, il glousse, siffle, gronde et lance aussi des sifflements et des cris puissants. Blessé, il libère, sous l'effet de la douleur, le contenu de ses glandes anales dont l'odeur désagréable lui a valu le nom de "'puant".

Il fait des provisions de nourriture. Quand il mange des crapauds, il laisse leur tête sur place et se sert beaucoup de son odorat pour chasser.

Source Dépliant ROC

Alimentation

Le putois se nourrit essentiellement de rongeurs : rats musqués, surmulots, lapins de garenne.

Le putois capture aussi :
- Des batraciens (crapauds et grenouilles),
- Des poissons,
- Des reptiles (même des vipères),
- Des insectes,
- Des vers,
- Des charognes,
- Et des fruits en automne.

Reproduction

L'accouplement a lieu entre février et avril. Avant la copulation, le mâle saisit la femelle par le cou et la traîne, ce qui stimule probablement l'ovulation (provoquée). Après une gestation de 41 ou 42 jours, sans implantation différée, la femelle donne naissance à une portée annuelle de 3 à 7 petits. Le nid, fait d'un amas d'herbes sèches, de plumes et de poils, est dissimulé dans une cavité d'arbre ou de mur, sous des fagots ou dans un terrier abandonné.

À la naissance les jeunes naissent aveugles et arborent un fin pelage blanc soyeux. Un pelage plus foncé apparaît à 3 ou 4 semaines. Il semble que les mâles soient plus grands que les femelles. Les jeunes sont sevrés à un mois et deviennent autonomes à l'automne.

Espérance de vie

L'espérance de vie maximum connue dans la nature est de 4 ou 5 ans et 14 ans en captivité. En Grande-Bretagne les causes de mortalité sont le trafic routier et le piégeage pour 90 % ; le tir et les chiens pour 10%. À la naissance, l'espérance de vie des femelles est de 8,1 mois. Mortalité juvénile forte d'août à octobre de la première année de vie.

État des populations

Depuis une vingtaine d'années, la chute de ses effectifs est directement liée aux campagnes d'empoisonnement et de piégeage, ainsi qu'à la disparition de ses habitats par assèchement ou drainage.

Ce "déclin généralisé" fut reconnu dès 1988 dans la Revue nationale de la chasse (N° de décembre). L'Encyclopédie des Carnivores de France attribue l'aggravation du statut de l'espèce à la pression du piégeage. Le plus élémentaire bon sens voudrait que l'État vienne en aide à ce prédateur dont les populations régressent. Au lieu de cela, le piégeage s'intensifie.

Le classement dans les nuisibles

Le putois est un des rares prédateurs à s'attaquer au rat musqué, mais aussi au surmulot, et "avec succès" comme le précise la Revue nationale de la chasse de décembre 1988. Son rôle positif est reconnu par l'Office National de la Chasse. Selon l'ONC, c'est "un des carnivores les mieux placés pour exercer un rôle non négligeable sur les populations de surmulots, de rats musqués et de lapins contre lesquels l'homme doit mener une lutte coûteuse". Bulletin mensuel n° 98. On estime à un millier le nombre de petits rongeurs détruits chaque année par ce prédateur.

Qu'un animal élimine des espèces "nuisibles" telles les rats d'égout devrait suffire à le classer parmi les espèces protégées. Mais cette logique n'est pas encore admise de chasseurs qui ne supportent pas que la prédation s'exerce aussi sur des lapins de garenne.

Le putois est-il cause de problèmes ? Indéniablement, les problèmes ne peuvent être importants car il joue un rôle infiniment plus positif que négatif. S'il pille parfois les poulaillers, c'est parce que ceux-ci sont mal entretenus (planches disjointes, grillage troué, portes disloquées ou fermant mal). On peut donc prévenir facilement les rares dommages. Dans le cas des poulaillers ou autres petits élevages familiaux, l'examen des lieux permet de trouver des parades faciles et efficaces aux très rares incursions du putois. Il suffit le plus souvent de remplacer un grillage rouillé, de consolider les parois ou de changer les gonds, de la porte, et de la fermer le soir ainsi que ces trappes d'accès.

Le texte ci-dessus n'est pas la reproduction du dépliant ci-dessus et ne fait donc pas double emploi avec la publication consultable sur le site ROC.






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